mardi 29 mars 2011

L’orientalisme en Europe. De Delacroix à Matisse, Centre de la Vieille Charité, Marseille, 27 mai 2011 – 28 août 2011

Centre de la Vieille Charité, Marseille

27 mai 2011 – 28 août 2011 
Cette grande rétrospective rassemble cent vingt peintures et sculptures d’artistes européens. Elle débute avec la campagne de Napoléon en Egypte et le goût que l’Europe en garda ; elle présente le travail de nombreux artistes académiques ayant visualisé l’Orient islamique, l’Afrique du Nord et le Proche Orient, ainsi que des oeuvres modernes réalisées par Renoir, Matisse, Kandinsky…
Ces peintres ont fixé les images essentielles de l’imaginaire oriental : la sensualité, exprimée à travers la représentation fantasmée du Harem, la religion, la magie du costume, la cruauté, le désert, la puissance de la couleur…
L’exposition aborde aussi les questions sociales, politiques et religieuses sous-jacentes à cette vague orientaliste.
Exposition organisée par la Rmn-Grand Palais et la ville de Marseille – Centre de la Vieille Charité, en coorganisation avec les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et la Kunsthalle des Hypo-Kulturstiftung de Munich.



Commissariat
Marie-Paule Vial, directrice des musées de Marseille
Luc Georget, conservateur au musée des Beaux-Arts de Marseille
Michel Draguet, directeur des musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles
Roger Diederen, conservateur, Hypo-Kunsthalle de Munic

ArtParis : Just Art ! Grand Palais, Nef du 31 mars 2011 – 3 avril 2011

ArtParis : Just Art !

 Pour la cinquième année consécutive, le Grand Palais accueille ArtParis, devenue en moins de quinze ans l’un des rendez-vous artistiques incontournables du printemps. 
ArtParis : Just Art !
Pour cette 13e édition, ArtParis invente une nouvelle foire centrée sur l’artiste. Les galeries, en plus de présenter des oeuvres, impliquent activement les artistes. Véritable salon de projets, ArtParis mêle galeries d’art internationales et plates-formes géographiques dévoilant des scènes émergentes.
L’édition 2011 devient encore plus internationale, qualitative et surprenante pour offrir aux collectionneurs internationaux une foire unique en son genre.

Cézanne, Matisse, Picasso... L’aventure des Stein, Grand Palais, Galeries nationales, 5 octobre 2011 – 16 janvier 2012

5 octobre 2011 – 16 janvier 2012


Exposition coproduite par la Rmn-Grand Palais, le Museum of Modern Art de San Francisco et le Metropolitan Museum of Art de New York.
Les Stein s’installent à Paris au début du 20e siècle : Gertrude, écrivain d’avant garde, avec son frère Léo, rue de Fleurus ; Michael, l’aîné, avec son épouse Sarah, rue Madame.
Premiers acheteurs de Matisse et de Picasso, ils accueillent chez eux toute l’avant-garde artistique et constituent ainsi une des plus étonnantes collections d’art moderne.
L’exposition dresse le portrait de ces personnalités exceptionnelles, évoquant le regard de Léo sur les sources de la modernité et ses échanges avec les intellectuels de l’époque ; l’amitié qui lie Gertrude à Picasso ; les liens de Sarah avec Matisse ; les projets communs échafaudés par Gertrude et Picabia dans les années 30.
Cette importante manifestation réunit près de 120 chefs d’oeuvre de Renoir, Cézanne, Picasso, Matisse, Manguin, Bonnard, Vallotton, Laurencin, Gris, Masson, Picabia…
Commissariat
Cécile Debray, conservateur, Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, Paris
Gary Tinterow, Engelhard Chairman, directeur du département de l’art du xixe siècle, de l’art moderne et contemporain, Metropolitan Museum of Art, New York
Rebecca Rabinow, conservateur associé au département de l’art du 20e siècle, de l’art moderne et contemporain, Metropolitan Museum of Art, New York
Janet Bishop, conservateur chargée des peintures et sculptures, San Francisco Museum Of Modern Art - SFMOMA

ART PARIS 2011 au GRAND PALAIS, Neo Tony LEE exposera ses plus belles photographies du 31 mars au 1 mai

EXPOVENTE ART PARIS 2011 

 

Description

EXPOVENTE PHOTO ART PARIS 2011
A l’occasion de ART PARIS 2011 au GRAND PALAIS, Neo Tony LEE exposera ses plus belles photographies… Glamour, Fine ART dans la galerie de l’HOTEL SQUARE.
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EXPOVENTE / du 31 Mars au 1 Mai 2011
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Artiste invité: Stéphane CALVET
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GALERIE de l’HOTEL SQUARE
ZEBRA SQUARE HOTEL
3, place Clement ADER
75016 PARIS
http://www.neotonylee.com/
http://www.hotelsquare.com/
http://www.scalvet.com/

lundi 28 mars 2011

Exposition Evelyne GALINSKI, rue de Seine, PARIS 31 Mars au 20 Avril 2011

Exposition du 31 Mars au 20 Avril 2011
« …A l’heure des bouleversements mondiaux écologiques, sociaux et politiques, l’œuvre d’Evelyne Galinski nous rappelle que tout changement vers un nouvel état, qu’il soit intime ou public, passe par la déprise et la nudité de l’esprit. »
Francine Caspar
vernissage de l’exposition: jeudi 31 Mars de 18h à 21h
Galerie CLAUDINE LEGRAND
49, Rue de Seine – 75006 Paris
Tél – Fax 01 43 25 96 60
gal.clegrand@wanadoo.fr
Du mardi au vendredi de 14h à 19h
Samedi de 11h à 13h et de 14h à 19h

samedi 26 mars 2011

Exposition du peintre Gustave Caillebotte au Musée Jacquemart-André



MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ (PARIS, VIIIe
), HIER. Dès le premier jour de l’exposition des œuvres de Caillebotte, il y a eu la queue devant le musée. La dernière retrospective du peintre remonte à 1994. A droite : « Le Jardin à Yerres » realisé en 1876.
MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ (PARIS, VIIIe ), HIER. Dès le premier jour de l’exposition des œuvres de Caillebotte, il y a eu la queue devant le musée. La dernière retrospective du peintre remonte à 1994. A droite : « Le Jardin à Yerres » realisé en 1876. (LP/C.C.)




Une personnalité incontournable de Yerres en haut de l’affiche dans un prestigieux musée parisien! Plus d’un siècle après sa mort, le peintre  (1848-1894) fait l’objet depuis hier d’une exposition inédite avec une cinquantaine de tableaux habituellement cachés dans des collections familiales. Célèbre dans le monde entier grâce aux « Raboteurs de parquet », l’ancien résidant de la magnifique propriété qui porte aujourd’hui son nom à Yerres est l’auteur de toiles lumineuses au doux parfum d’impressionnisme, dont certaines ont été peintes chez lui, dans l’Essonne.
L’exposition, qui retrace aussi l’œuvre de son petit frère photographe Martial (1851-1910) 
se déroule au MuséeJacquemart-André, immense et flamboyant hôtel particulier XIXe du boulevard Haussmann, et s’intitule « Dans l’intimité des frères Caillebotte ».

Le face-à-face de Gustave et Martial questionne et renvoie à la question « Qui a influencé qui? », et révèle au passage le travail de Martial, pianiste, compositeur, photographe, dont les 150 tirages n’avaient jamais été montrés. L’œuvre des frères Caillebotte est imprégnée de nostalgie. On y voit un Paris étonnant, mais aussi des scènes de famille, de belles maisons bourgeoises, la rivière, le yachting, le jardin d’Yerres… Une salle du musée est d’ailleurs consacrée aux douces années que le peintre a vécues dans sa propriété essonnienne, bordée par l’Yerres où le peintre a immortalisé des scènes bucoliques de canotage.
Selon Nicolas Sainte-Fare-Garnot, le conservateur, « Caillebotte n’est pas un impressionniste mais un mécène de ce mouvement ». Les deux frères avaient hérité d’une belle fortune familiale. Et se sont adonnés librement à leur art.
Hier, au premier jour de l’exposition, sur le boulevard Haussmann, c’était déja la queue pour rentrer. « C’est parce que la dernière exposition du peintre remonte à 1994, explique Nicolas Sainte-Fare-Garnot. C’est l’occasion, rare, de savourer une peinture joyeuse, claire, colorée. Une peinture qui apaise. »
Jusqu’au 11 juillet au musée Jacquemart-André, ouvert tous les jours de 10 heures à 18 heures, nocturne le lundi jusqu’à 21h30, 158, boulevard Haussmann (VIIIe). Tarif : de 10,50 € à 15 €. Tél. 01.45.62.11.59.


dimanche 20 mars 2011

Exposition Jean Louis Forain (1852-1932) « La Comédie parisienne » 10 mars – 5 juin 2011 au Petit Palais Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Femme avec Loup et gants noirsJEAN-LOUIS FORAIN (1852-1931)
« La Comédie parisienne »
10  mars – 5 juin  2011


Imprégné des théories impressionnistes sur la lumière et la couleur, de leur prédilection pour les scènes de la vie quotidienne et fort d’un trait puissant, Forain traite les thèmes de la modernité : champs de courses, scènes de rues, de cafés, de spectacles, lieux d’élégance et de plaisirs, soirées mondaines. 



Surnommé Gavroche par Verlaine et Rimbaud, cet impressionniste de mœurs aime mettre en relief les dessous de la société de son temps. Il a su rendre le banal étonnant et dénoncer les tares et les ridicules de ses contemporains. Les coulisses de l’Opéra, où les abonnés s’encanaillent avec les petits rats, constituent par exemple un haut lieu d’observation sociale, un condensé d’humanité qui lui offrent matière à sa représentation caustique de la vie parisienne.



Après 1900, en peintre moraliste, son style se métamorphose tant dans sa technique que dans le choix des sujets. Il dénonce les injustices dans ses peintures de prétoires où la lumière se répand dans un clair-obscur proche de Rembrandt. La guerre de 1914-18 lui offre une cause à la mesure de sa fougue. Paris, dans les années vingt, l’artiste septuagénaire ne recule devant  aucune audace et retranscrit l’atmosphère endiablée des Années Folles avec une écriture rapide et puissante qui sera une des révélations de l’exposition.

L’exposition sera présentée ensuite aux USA, à La Dixon Galery & Gardens de Memphis. Au Petit Palais, elle  comprend  240 œuvres empruntées principalement à des collections publiques et privées françaises, américaines et européennes.
 
« L’exposition a été organisée par le Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, en collaboration avec la Dixon Gallery et Gardens »
http://petitpalais.paris.fr/sites/default/files/CP_Forain__01.pdf

J-L Forain / Dans les coulisses

mercredi 16 mars 2011

Exposition du 25 Mars au 17Juillet 2011, VAN DONGEN ,au Musée d'Art Moderne de Paris


Kees Van Dongen (1877-1968) : un artiste fulgurant et déroutant qui trouva à Paris la reconnaissance artistique dans les années 20.


Centrée sur la période parisienne de l'artiste, l’exposition rassemble environ 90 peintures, dessins et un ensemble de céramiques, de 1895 au début des années trente. Les multiples facettes du personnage sont ici restituées :  peintre hollandais prompt à la caricature et à la dénonciation sociale, artiste d’avant-garde et figure du fauvisme, devenu une des grandes figures de la scène parisienne des années folles.
L'exposition témoigne du succès de l’artiste : les recherches et les expositions récentes sur le personnage, fulgurant dans ses trouvailles et déroutant par la diversité de ses sujets, ont permis de mieux comprendre l’ampleur des découvertes de l’artiste et sa stratégie artistique.
Le titre Fauve, anarchiste et mondain évoque moins une succession de périodes qu’une superposition de postures artistiques : hollandais rebelle proche des milieux anarchistes autour de 1895, prompt à la caricature et la dénonciation sociale, artiste d’avant-garde notamment du fauvisme, dans lequel il occupe une place originale et un rôle décisif quant à sa diffusion à l’étranger (Hollande, Allemagne, Russie). Fauve « urbain », Kees Van Dongen se focalise sur le corps féminin, en particulier le visage fardé jusqu’à la déformation par la lumière électrique empruntée à Degas et Toulouse-Lautrec, devenant en quelque sorte sa griffe.
Par la couleur, Van Dongen reste l’artificier du fauvisme. Il la régénère lors de ses voyages au Maroc, en Espagne et en Egypte au début des années 1910 où il réinvente l’Orient. Mais Paris reste le sujet principal de sa peinture : Montmartre – il y rencontre Picasso et Derain - au début du siècle, qui le séduit par la verve populaire et la vie de bohème ; Montparnasse, avant et après la guerre de 1914 dont il est l’un des principaux animateurs, mettant en scène une nouvelle femme à connotation plus érotique. Et enfin, le Paris des « années folles » que Van Dongen qualifie de « période cocktail », où il se consacre exclusivement à la nouvelle élite parisienne : hommes et femmes de lettres, stars du cinéma et de la scène, aujourd’hui oubliés, annonçant avec quarante ans d’avance l’univers des « beautiful people » d’Andy Warhol. La pose est outrée, le costume et l’accessoire théâtralisés révélant le factice de ses personnalités qui n’existent qu’à travers leur rôle.
Le succès de Van Dongen qu’on peut comparer à celui d’un Foujita et sa participation aux avant-gardes en font un artiste singulier, qui fascine encore par sa verve et sa liberté.
20 ans après la rétrospective réalisée en collaboration avec le Musée Boijmans (« Van Dongen, le peintre », en 1990), l’exposition, conçue par le Musée Boijmans Van Beuningen et organisée en collaboration avec le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, reprend et complète l’exposition du Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam (All eyes on Kees Van Dongen, 18 septembre 2010- 23 janvier 2011). Elle a bénéficié de prêts de grandes institutions nationales et internationales et de grandes collections privées. PLus d'infos http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/van-dongen

dimanche 13 mars 2011

Balade au coeur des galeries d’art et des musées parisiens


À compter du 19 mars, la chaîne Stylia proposera une visite hebdomadaire au cœur des plus prestigieuses galeries d’art et musées parisiens. Dès 22h40, c’est au travers de la série documentaire Galerie d’art que les aficionados des dernières tendances en la matière pourront trouver leur bonheur.
Alors que la FIAC (Foire Internationale de l’Art Contemporain) a attiré pas moins de 80 000 visiteurs dans ses 200 galeries, Paris a su s’imposer comme l’une des capitales majeures de l’art contemporain. Mais cette « heure de gloire » est avant tout le résultat de galeristes qui, au quotidien, travaillent à enrichir le patrimoine moderne.
Le temps de 20 épisodes, Galerie d’art propose de suivre les galeristes de renom comme Emmanuel Perrotin et Kamel Mennour, à l’occasion de balades dans les galeries parisiennes. Des expositions en cours, en passant par des entretiens avec les artistes, la série documentaire tend vers une découverte d’un art composé de multiples visages et créations

samedi 12 mars 2011

Exposition Manet, Inventeur du Moderne du 5 avril - 3 juillet Musée d'Orsay


Exposition
5 avril - 3 juillet 2011



tableau
Edouard ManetAmazone© Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Plus qu'une rétrospective monographique, Manet, inventeur du Moderneentend explorer et éclairer la situation historique d'Edouard Manet (1832-1883), entre l'héritage réaffirmé du romantisme, l'impact de ses contemporains et le flux médiatique de son époque.
Moderne, Manet l'est encore en défiant les maîtres anciens, de Fra Angelico à Vélasquez. Cette exposition repense de même les multiples liens que le peintre a résolument noués ou dénoués avec la sphère publique et politique. Car la modernité est aussi affaire d'inscription, voire d'opposition. Le parcours s'attarde donc sur l'enseignement de Thomas Couture, l'impulsion de Baudelaire, la réforme de l'art religieux, l'imaginaire érotique, l'art du fragment(é), le rapport à la peinture féminine (Berthe Morisot, Eva Gonzalès), la tentation mondaine, son impressionnisme décalé comme sa complicité avec le Mallarmé le plus noir.

La reconstitution de l'exposition de la "Galerie de la Vie moderne", organisée en mars-avril 1880 en amorce du Salon, permet d'interroger enfin ce que signifiait pour Manet "créer en République". C'est dire que Manet, inventeur du Moderne donne une place de choix à l'oeuvre tardif, mal connu et surtout mal compris si l'on en fait une banale étape vers "la peinture pure".
Il s'agit de la première manifestation d'ensemble consacrée à Manet en France depuis la mémorable exposition de 1983 aux Galeries nationales du Grand Palais, organisée notamment par Françoise Cachin, ancien directeur du musée d'Orsay.


jeudi 10 mars 2011

Trois expositions autour du symbolisme : Redon, Mahler et la photographie préraphaélite

Mystères et mystique sont au programme ce printemps avec trois expositions parisiennes qui, par des angles divers (peinture, musique et photographie), abordent l’art de la fin du XIXe siècle, marqué par les expérimentations symbolistes.
L’un des événements majeurs de l’année est sans nul doute l’exposition que le Grand Palais consacre à partir du 23 mars (avant le musée Fabre de Montpellier, du 7 juillet au 16 octobre 2011) au peintre Odilon Redon, maître et inspirateur malgré lui de toute une génération d’artistes du tournant du XXe siècle, des Nabis tels Maurice Denis aux Fauves (Matisse en particulier) et aux génies plus isolés comme Gauguin ou même plus tard les surréalistes. Espérons que Odilon Redon, prince du rêve (1840-1916) rendra justice à un artiste sans doute encore trop mal connu du grand public (sa dernière rétrospective à Paris date de 1956 !). Explorateur de mythes (le bouddhisme, la mythologie gréco-romaine, le christianisme), dont il sut réinventer l’iconographie en leur faisant côtoyer le fantastique (ainsi dans le célèbre et énigmatique Les Yeux clos), mais aussi expérimentateur de techniques (le fusain, la lithographie et le pastel notamment), Odilon Redon passa de ses fameux Noirs à des tableaux et dessins vivement colorés, dans une progressive dilution de la matière qui aboutit à une véritable explosion chromatique…
Dans le registre symboliste, l’exposition Une ballade d’amour et de mort que le Musée d’Orsay consacre à partir du 8 mars à la photographie préraphaélite en Grande-Bretagne permet de comprendre comment une esthétique picturale — celle inventée autour de 1850 par Dante Gabriele Rossetti, John Everett Millais, William Holman Hunt, etc., et marquée par les mythes anciens et le désir de retrouver une certaine beauté médiévale — a pu être intimement liée à la découverte, alors récente, de la photographie, et influencé cette pratique jusqu’au début du XXe siècle. En pleine époque victorienne, peintres et photographes (Julia Margaret Cameron, Roger Fenton, Lewis Carroll, Henry Peach Robinson) se retrouvent autour des mêmes thèmes, tirés de la littérature (Dante, Shakespeare, Byron, Lord Tennyson…) ou de la vie sociale.
Le Musée d’Orsay convie également à partir du 8 mars une autre figure majeure de l’histoire culturelle de la fin du XIXe siècle, le grand compositeur viennois Gustav Mahler (1860-1911), dont la musique, tout comme les peintures de Redon ou les photographies préraphaélites, constitue un moment charnière, consacrant la fin du romantisme et annonçant les débuts de la modernité. Se fiant à sa sensation, Mahler sut sortir des cadres édictés : « Je ne compose que quand je ressens, je ne ressens que quand je compose », disait-il. Un précepte auquel de nombreux artistes de cette période se seraient sans doute rallié.

Expo: Jean-Louis Forain, «la Comédie parisienne» au musée du Petit Palais

Jean-Louis Forain est surtout connu comme un grand caricaturiste à l'esprit caustique, digne successeur de Daumier. L'exposition qui lui rend hommage met également sa peinture en lumière, l'occasion de découvrir un grand peintre de moeurs, qui montre les travers de la société. Forain signe avec talent la fresque de la vie à Paris, de la Belle Epoque aux Années folles.
"Femme avec Loup et gants noirs" de Jean-Louis Forain, musée des Arts décoratifs.
© Photo les Arts Décoratifs, Paris / Jean Tholance.
Le Petit Palais présente plus de deux cent huiles, aquarelles, dessins, gravures, pastels depuis ses débuts impressionnistes jusqu’aux dernières toiles expressionnistes. Jean-Louis Forain (1852-1931) est surtout connu du public pour ses dessins mordants et incisifs publiés dans Le Figaro, Le Courrier français ou Le Rire. Mais il est aussi un grand peintre de mœurs qui met en relief les dessous de la société parisienne et il dénoncera les travers des bourgeois, et les injustices après 1900.
Ses nombreux dessins de presse seront rassemblés en volumes dont le premier s’intitule: La Comédie parisienne et sera publié en 1892. Ce titre fait bien sûr référence à l’œuvre de Balzac avec La Comédie humaine.

Ses rencontres

Il se liera d’amitié avec de nombreux écrivains dont Huysmans (splendide Portrait de J.-K. Huysmans). Menant une vie de bohème à ses débuts, il aura pour compagnons Rimbaud et Verlaine. Enfin, il sera le plus jeune artiste à fréquenter le Café Guerbois pour assister aux discussions enfiévrées menées par Manet et Degas.
Toulouse-Lautrec fut un grand admirateur de Forain. Quand on lui demandait: «Quelle est votre formation ?» il répondait: «Je n’appartiens à aucune école. Je travaille dans mon coin. J’admire Degas et Forain.»

L’Opéra

C’est Degas, son aîné, qui l’entraîne à l ‘Opéra. Il sera passionné par la danse et les ballerines. Malgré l’influence de son maître, il peindra de manière différente en décrivant surtout les coulisses et les loges. Avec l’âge, il peindra son indignation avec la détresse des ballerines obligées d’accepter les avances des abonnés.

Mes coups de cœur:
Forain dessinant à Trouville, L’Acrobate, Jeune femme sur un yacht, le Buffet, Portrait de J.-K. Huysmans

Cette magnifique exposition permet de découvrir une fresque de la vie parisienne et de la condition humaine peinte et croquée par cet artiste talentueux. Et terminons par les écrits d’Apollinaire: «Aucun homme sinon Molière ne sut s’élever comme Forain à ce sublime comique qui ne va pas sans amertume».

Petit Palais
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
Jusqu’au 5 juin 2011
http://www.petitpalais.fr/
Fermeture le lundi
Plein tarif: 10 euros
Tarif réduit: 7,5 à 5 euros.
Gratuit jusqu’à 13 ans inclus.

Grand Palais : les sortilèges du paysage classique

Le musée parisien cerne un moment clé de la peinture : dans la première moitié du XVII e siècle, à Rome, les artistes réinventent une nature idéale.


Lumière. Il est le premier à oser peindre le soleil en face. Claude Gellée, dit le Lorrain, car il est né dans les Vosges (1600-1682), nous embarque vers 1640 avec une sainte érémitique à partir d'un port imaginaire pour des lointains sans fin. Ampleur et rigueur. (Museo Nacional del Prado)
Lumière. Il est le premier à oser peindre le soleil en face. Claude Gellée, dit le Lorrain, car il est né dans les Vosges (1600-1682), nous embarque vers 1640 avec une sainte érémitique à partir d'un port imaginaire pour des lointains sans fin. Ampleur et rigueur. (Museo Nacional del Prado)

D' Annibal Carrache à ­Nicolas Poussin et Claude Gellée, dit le Lorrain, c'est à Rome, dans la première moitié du Grand Siècle, que les codes classiques d'une nature idéale se fixent. Unité de temps, de lieu et d'action: voici donc le paysage en majesté au Grand Palais. Prétendre qu'on assiste à sa naissance serait faux. On possède des représentations panoramiques dès l'Antiquité. Dire qu'il s'agit d'une gestation avant l'apogée du plein air l'est tout autant. Mais c'est certainement dans la Ville éternelle, dans ce foyer alors exceptionnel d'artistes venus de toute l'Eu­rope, que l'attention portée aux campagnes, aux villes et aux rivages atteint celle que l'on porte aux scènes bibliques, mythologiques ou historiques. Même s'il est encore loin d'être réaliste ou totalement dénué d'anecdote, le paysage n'est plus le genre mineur qu'il avait été jusqu'alors. On le voit souvent jouer le premier rôle dans les compositions les plus importantes.
Stéphane Loire, conservateur en chef au Louvre, et Andrés Ubeda de los Cobos, son homologue du Prado, fondent cette démonstration sur quatre-vingts peintures et une vingtaine de dessins à la fois très beaux et tout à fait significatifs. Il manque, hélas, le point de départ : La Fuite en Égypte, d'Annibal Carrache. Le prêt de cette pièce, peinte vers 1602-1604, présente dans le catalogue, a été refusé au dernier moment par la Galleria Doria Pamphilj de Rome à cause de sombres querelles de succession.
Une promenade spirituelle
Dommage? Oui, pour les commis­saires, qui affirment qu'«elle consacre la naissance du paysage comme genre autonome». Non, car, quand bien même elle a inspiré tout le siècle et au-delà, elle n'a été, à l'origine, qu'un élément décoratif dans un ­ensemble plus vaste, la chapelle d'un cardinal, en l'occurrence. Sa «décontextualisation» a certainement dû influer sur l'idée qu'on s'en fait aujourd'hui.
Il serait illusoire de croire que la modernité arrive tout d'un coup, en une seule peinture. Ainsi, au Grand Palais, on remarque surtout le basculement par la vue de l'ensemble. De plus en plus et jusqu'à Poussin, le paysage s'ordonne avec une rigueur double. Symbolique parce qu'il reflète l'harmonie supérieure. Rationnelle parce que l'homme s'approprie son milieu de manière scientifique. Morale et géométrie finissent ainsi par être les maîtres mots de manière absolument égale.
Toutefois, la simple dimension ornementale ou divertissante n'est jamais exclue. Dans l'avant-dernière section du parcours, par exemple, les somptueux vestiges des commandes romaines pour le palais madrilène du Buen Retiro avec, entre autres maîtres, Poussin et le Lorrain œuvrant de concert sont accrochés comme à l'époque : dans les galeries royales, ils occupaient les murs situés entre de hautes fenêtres donnant sur des jardins, bien réels ceux-là.
La réflexion allant de pair avec la délectation, chaque toile est donc une invitation. Une promenade agréable et spirituelle qui passe par de sages ruines antiques, longe des rivières et des prés virgiliens, chemine en douces courbes vers des montagnes célestes. De temps à autre, des villes apparaissent. D'autant plus paisibles qu'elles sont éloignées. Sereines et guère peuplées ­lorsqu'on peut les détailler. Comme les héros ou les dieux plus ou moins des prétextes qu'on croise, on a envie de s'attarder sous ces frondaisons éternellement printanières. Et quand le soleil du Lorrain se couche sur cet univers paradisiaque, rosissant ces théâtres où tout n'est qu'ordre, luxe, calme et volupté, on devine d'autres espaces dont un Turner ou un Cézanne révéleront la nature infinie et diffractée.
«Nature et idéal : le paysage à Rome; 1600-1650, Carrache, Poussin, le Lorrain», jusqu'au 6 juin au Grand Palais , Paris VIIIe, tél. : 01 44 13 17 17, www.grandpalais.fr

Expo: Gustav Mahler au musée d'Orsay

A l’occasion du centenaire de la mort de Gustav Mahler (1860-1911), le musée d’Orsay lui rend un hommage émouvant en offrant des regards sur sa vie et son œuvre. Pour comprendre les sources de son inspiration, l’exposition montre des objets toutes disciplines confondues: peintures, dessins, pastels, sculptures, photographies… A travers la musique de sa Symphonie n°4 diffusée pendant l’expo, le visiteur aura la chance de découvrir des manuscrits autographes et des objets lui ayant appartenu comme sa baguette ou ses lunettes… On trouvera des lettres, des cartes postales, des tableaux (comme le magnifique Klimt «Rosiers sous les arbres»), des photographies (Mahler devant l’Opéra de Vienne en 1904), un Livre d’hôtes avec signatures de Mahler et des membres de la Sécession: Klimt, Hoffmann…, et de nombreuses caricatures.
Silhouettes de Gustav Mahler dirigeant" de Otto Böhler. Reproduction photographique, R. Lechner, Vienne.
© Gesellschaft der Musikfreunde in Wien. Archiv, Bibliothek und Sammlungen.

Gustav Mahler est l’un des plus talentueux musiciens-compositeurs au tournant du XIXe et du XXe siècle (1860-1911), l’un des plus grands directeurs d’Opéra également. Les symphonies de Mahler sont toutes sublimes de beauté et d’émotion, exacerbées à l’extrême. La musique de la Cinquième Symphonie, a été rendue célèbre par Visconti dans Mort à Venise.

Mahler et la littérature

Dès son plus jeune âge, il est un lecteur passionné. Mahler mènera des études de littérature et de philosophie. Ses livres de chevet sont Goethe, Kant, Schiller, Schopenhauer, Dostoïevski et surtout la poésie de Jean Paul. Sa Première Symphonie se nomma d’abord Titan en hommage à un roman de Jean Paul.
Ses multiples références à la nature, à la littérature et à la philosophe sont indispensables pour pénétrer son œuvre.

La Symphonie n°4

Gustav Mahler a composé dix symphonies. Composée au sommet de sa gloire, la n°4 a été choisie pour illustrer le parcours de l’exposition. L’original de la partition est exposé dans la première salle. Le fac-similé du manuscrit de cette symphonie est exposé dans son intégralité. Le visiteur peut lire la partition grâce à un éclairage mouvant qui suit la musique au fur et à mesure de sa progression.

Le chef d’orchestre et directeur d’opéra

Son répertoire sera essentiellement constitué des oeuvres de Mozart, Beethoven, Weber, Wagner et l’opéra italien .
Ses compositeurs de prédilection resteront toujours Wagner et Mozart.
Bourreau de travail, chef d’orchestre intraitable, exigeant, les conflits avec ses supérieurs et ses musiciens ne se feront pas attendre et lui font souvent écourter ses engagements. C’est à Vienne qu’il peut révéler sa créativité pour servir le répertoire à ses ambitions.
Il deviendra en 1909 le directeur musical de l’Orchestre Philarmonique de New York où il donnera son ultime concert le 21 février 1911.

Le compositeur et ses œuvres

Ses symphonies les plus célèbres sont la Symphonie n°1 Titan (1888-1896), la Symphonie n°2 Résurrection (1888-1894), la n°5, (1901-1902), la n°9 (1908-1909) et Le Chant de la Terre (1908-1909). La Symphonie n°10 restera inachevée (1910).

Une superbe exposition pour nous replonger dans cette époque tumultueuse et créatrice. L’occasion de découvrir pour la première fois en France des objets très précieux comme les manuscrits des différentes symphonies. Et le bonheur d’écouter la Symphonie n°4 pendant la visite de l’exposition.

Musée d'Orsay
Jusqu'au 29 mai 2011
1 rue de la Légion-d'Honneur
75007 Paris
Niveau médian, salle 67
Tél: 01 40 49 48 14
http://www.musee-orsay.fr/
Métro: Solférino
Plein tarif: 8 euros
tarif réduit: 5, 50 euros
Fermeture le lundi.

lundi 7 mars 2011

L’Héritage d’une tradition devient un savoir faire

Fondée en 1933, par notre grand-père, La Maison du Cadre est un atelier familial où se perpétue la tradition de l’encadrement, de la restauration, des dorures et de la conservation.
La conservation des sujets, la belle finition et le savoir-faire sont les maîtres mots de notre atelier. Formés en interne par notre grand-père en personne, nos artisans fidèles et expérimentés, conjuguent leurs talents : encadreurs, ornemanistes, monteurs. Tous maitrisent les techniques traditionnelles (dorure à l’eau, patines, fabrication des coloris, utilisation des pigments…)

Garantie de qualité
La Maison du Cadre sélectionne soigneusement les matériaux et produits employés, tant pour l’encadrement ancien ou moderne que pour  la conservation des sujets.
Nous vous apportons tous les conseils sur les essences de bois, les finitions, les coloris pour une création à votre goût et sa mise en valeur dans votre décoration.
Lavis à l’ancienne , passe-partout, biseaux, sous carte, sous verres….
Nous pouvons vous proposer du verre de qualité musée anti  UV et anti reflets .
Travaux à l’unité et en séries.
Cartons qualité musée (PH neutre) Reproduction de cadres anciens

La restauration préserve votre patrimoine
Restauration de cadres et bois dorés : utilisation des techniques séculaires des apprêts, des dorures, (à l’or jaune ou blanc, au cuivre, à l’argent, au patine…) et des patines.
Nettoyage et restauration de tableaux
Restauration des gravures et pastels

Horaires
Lundi 10-18h  Mardi à samedi inclus 10h-19h
Adresse
96 rue de la Tour
75116 PARIS France

TEL +33 1 45 04 75 73
FAX +33 1 45 04 75 79

Métro
Rue de la Pompe Ligne 9
Passy Ligne 6

Bus
22 arrêt LA TOUR
63 arrêt SABLONS-CORTAMBERT